Le dépôt des locomotives du Mans a été l’un des plus importants de la Région Ouest SNCF du temps de la vapeur. Mais comment a-t-il évolué après la disparition de celle-ci ?
La transition entre les machines vapeurs et les autres modes de traction moderne ne s’est pas faite du jour au lendemain mais sur plus de quatre décennies. Successivement, autorails, machines électriques et diesels sont venus trouver leur place dans ce lieu. C’est une mutation technique importante que vont vivre les cheminots.
Par la diversité du travail qu’il assurait, le dépôt du Mans se prêtait bien à une observation de cette époque. Ses agents ont conduit des trains de toutes catégories : TGV, rapides, express, omnibus, trains de banlieue, messageries et marchandises, trains de travaux et manœuvres au triage. C’est un panorama sur tout un ensemble de métiers qui est proposé, du jeune embauché sortant de l’apprentissage au conducteur d’express chevronné en passant par le chef de traction ou le conducteur de manœuvre.
Pour ce faire, de nombreux cheminots sont venus apporter leurs témoignages. Au travers de leurs vies, de leurs carrières avec les bons et les moins bons moments, ce sont eux qui ont donné du corps à cette histoire du dépôt du Mans, vue à travers leurs regards.
Ce premier tome part du milieu des années 30 jusqu’à l’électrification de la ligne Le Mans – Nantes en 1983. A ce moment-là, Le Mans reste encore un dépôt relais de première importance.